Il existe un abattoir au Faou depuis 1964, période de construction de nombreux abattoirs pour respecter les nouvelles normes sanitaires et de santé publique et éviter les abattages non contrôlés.
En 1983, les 6 communes du Faou, Rosnoën, Pont-de-Buis-Lès-Quimerc’h, Hanvec, L’Hôpital-Camfrout et Lopérec se sont regroupées en Syndicat à Vocation Unique pour assurer cette mission de service public d’abattage sur la commune du Faou.
Depuis lors, l’abattoir du Faou fournit des services d’abattage multi-espèces sur l’ensemble du département du Finistère et même au-delà (côte d’Armor et Morbihan).
Il est géré par une entreprise privée, par délégation de service public.
L’outil est usé par 50 ans de services et, malgré des remises aux normes régulières, il nécessite des investissements de remise aux normes sanitaires qui dépassent les capacités financières et techniques du syndicat. C’est pourquoi l’ex Communauté de Communes de l’Aulne Maritime s’est engagée en 2010 auprès du SIVU, dans l’étude pour la construction d’un nouvel abattoir public au Faou.
3 études préalables ont été réalisées :
- Une étude de l’ADIV[1], qui avait fourni une première estimation du coût de construction d’un nouvel équipement sur un objectif d’abattage de 2000T par an (tonnage de l’époque)
- Une étude du cabinet Blézat Consulting, pour apporter des éléments sur les conditions juridiques, techniques et économiques à prendre en compte pour la réalisation du projet, en associant l’abattoir public de Lesneven[2] (pays de Brest)
- Une étude réalisée par le pays de Brest, étendant la précédente à l’ensemble du Finistère et établissant plusieurs scénarios d’organisation d’un service public d’abattage départemental, intégrant les 3 abattoirs publics finistériens de l’époque.
La fusion des deux communautés de l’Aulne Maritime et de la Presqu’île de Crozon au 1er janvier 2017 a créé un nouvel EPCI : la Communauté de Communes Presqu’île de Crozon – Aulne Maritime.
Lors de la fusion, le projet a été présenté aux élus de la nouvelle communauté de communes, qui se sont prononcés favorablement à la poursuite du projet par délibération du 03/04/2017.
L’abattoir répond aujourd’hui aux besoins de 2 000 usagers et il concentre 80 % de la prestation de service d’abattage et 90 % des usagers professionnels du Finistère en dépendent.
L’entreprise exploitante emploie 15 personnes et deux inspecteurs vétérinaires de la Direction Départementale de la Protection des Personnes (DDPP).
C’est un service fourni à l’ensemble de la filière courte en produits carnés sur le Finistère : petits éleveurs, chevillards, découpeurs, bouchers…
C’est également un service utilisé par de nombreux particuliers et associations.
L’outil actuel est également référent lors d’épisodes d’épizooties qui nécessitent l’action de la puissance publique pour juguler la propagation des maladies dans les cheptels.
En tant que service public, il doit répondre aux principes d’adaptabilité et d’accessibilité : diversité de ses usagers et des espèces apportées : petits lots, taille des bêtes très variable, souplesse des horaires…
Depuis 2017, le projet a évolué. Au départ prévu pour abattre 3 300 tonnes, ce qui est le niveau actuel d’abattage, sa capacité a été revue à hauteur de 5 000 tonnes, ce qui a fait évoluer le coût de l’outil estimé de 4.5 millions à 7.3 millions d’euros.
Un groupement de maîtrise d’œuvre choisi en 2017 travaille depuis sur la réalisation technique et architecturale du projet, ainsi que son classement au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).
En 2019, les compromis de ventes pour l’achat des parcelles à 3 propriétaires différents ont été préparés par l’étude notariale du Faou et le permis de construire a été déposé le 15 novembre en mairie du Faou sur une parcelle de 22 328 m2 pour un bâtiment de 3091 m2.
[1] ADIV : Association pour le Développement de l’Industrie de la Viande
[2] Etude présentée aux EPCI le 15 février 2013.
Rapport et conclusions de l’enquête publique
Une enquête publique a eu lieu sur ce projet du lundi 31 août 2020 à 9 h au 2 octobre 2020 à 12h.
Le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur sont désormais consultables.
La réglementation (article R.123-21 du code de l’environnement) prévoit en effet que « Copie du rapport et des conclusions est également adressée à la mairie de chacune des communes où s’est déroulée l’enquête et à la préfecture de chaque département concerné pour y être sans délai tenue à la disposition du public pendant un an à compter de la date de clôture de l’enquête. »